Voilà, tout arrive, c’est la fin d’une longue ligne droite. Après plus de cinq ans – je n’ose plus compter -, et bien des étapes, le film aura donc trouvé son aboutissement naturel, une sortie en salle, dite nationale, le 14 mai, naturel parce que je l’ai toujours pensé comme un récit de cinéma et voulu comme tel.
J’ai pas changé de bord existe parce qu’au-delà de moi, depuis le tournage jusqu’à la confection de l’affiche et d’un site, c’est une énergie collective qui s’est mobilisée.
Je n’aurai eu de cesse de le marteler, TOUT EST POSSIBLE. Il y a d’ailleurs une correspondance évidente entre une telle affirmation et ce qui, je l’espère, transparaît du film.
TOUT EST POSSIBLE ; cela dépend de vous, ai-je envie d’ajouter. De vous, de nous.
La sortie de J’ai pas changé de bord est dite « confidentielle » – un mot bien lisse pour une réalité qui l’est moins. Qu’importe, elle est là. Le film est là. Comme un pied de nez à la réalité commerciale.
Il n’y a pas de « film fragile », il y a des films, il y a du cinéma. Cela, ce ne devrait pas être à moi de le dire mais à la critique.
La critique a le devoir de dire que les films, des plus « fragiles » aux plus « importants », sont égaux devant elle. La critique se doit d’affirmer, toujours et encore, que le beau langage est son monde.
Je l’attends, la critique, sans savoir précisément ce que je peux en attendre. Je me demande si elle n’est pas déjà dans le TGV qui l’emmène à Cannes… Nous verrons bien.
La balle désormais est dans votre camp. Et plus encore les premiers jours qui sont déterminants. Le bouche à oreille compte. « J’ai aimé, tu devrais y aller… »
Le bouche à oreille est devenu informatique, sachons en profiter.
Le film est là. TOUT EST POSSIBLE.
Merci encore,
Christian Blanchet